La Chronique de Halfdan, tome 1 de William Emmanuel

Titre : Halfdan
Auteur : William Emmanuel
Édition : Éditions Lacoursière
Nombre de pages : 384 pages
Résumé :
« La pensée malicieuse la plus sournoise se cache le plus souvent chez le tyran en proie au pouvoir. »
Halfdan, jeune adolescent de treize ans, voit sa vie bouleversée. En tant que Descendant d'Arymir, la Prophétesse, morte il y a plus de cinq milles ans, il doit s'engager dans une quête extraordinaire pour triompher des forces du Mal. Il sera supporté par des humbles, de preux guerriers voués à la Lumière... Trois Elfes, un Chevalier et un Consacré ! Mais déjà, la route s'annonce longue. Ils doivent bientôt s'enfuir du Royaume des Hommes pour gagner éventuellement celui des Elfes, à l'extrémité du Continent d'Edalf.
À travers les états d'âme de Halfdan, ce livre, constitué de trois parties, se présente telle une fresque romanesque pleine de lumière. Une geste qui ravira les fans du Hobbit et du Seigneur des Anneux, car « La Volonté du Mal ruine souvent le Mal », comme l'écrivait Tolkien. Un peu à la manière des semi-hommes en fuite, ce roman, fruit de plus de huit ans de travail, se veut comme le possible successeur des grandes histoires épiques et des conflits que ces dernières ont engendré dans l'imaginaire des lecteurs. Qui donc vivra, verra !
Ma chronique :
Tout d'abord, je remercie les Éditions Lacousière pour leur confiance et Simplement.pro grâce à qui tout est possible.
Aujourd'hui, je vous retrouve avec un premier tome d'un roman de fantaisie qui s'inspire, notamment, du Seigneur des Anneaux et de Hobbit. Ainsi, nous allons suivre Halfdan, le descendant d'Arymir, la Prophétesse, à travers tout l'ouvrage tandis qu'il doit s'engager dans une quête extraordinaire pour triompher des forces du mal.
Dans cette critique, je vais aborder plusieurs points : la mise en page et le travail de l'Édition, l'écriture, l'intrigue et les personnages ainsi que le monde.
La mise en page et le travail de l'Édition
La première chose que je fais lorsque je reçois / achète un ouvrage, c'est l'ouvrir, notamment pour regarder la taille de la police d'écriture. Dans ce roman, c'est très bien présenté : ni trop petit, ni trop gros et il y a des espaces entre les descriptions et les dialogues, permettant d'aérer le texte et d'enlever cet effet de lourdeur. Cependant... la carte à la fin du roman est beaucoup trop brouillonne. On dirait que l'Auteur l'a fait à la dernière minute avant de rendre le manuscrit. En fait, on dirait que la carte a été scannée – à cause de l'encre qui est plus grise que noire – et qu'on l'a ajoutée à la fin à la va-vite. Les informations présentes dessus sont illisibles et n'éclairent aucunement le lecteur. De plus, à travers ma lecture, j'ai trouvé de très nombreuses coquilles dont même un paragraphe qui a été écrit deux fois de suite. Je peux comprendre que les personnes qui travaillent dans la maison d'édition laissent passer quelques fautes. Mais un paragraphe écrit deux fois de suite ? C'est peut-être un peu exagéré. Et pour être tout à fait franche, cela m'a sortie à de nombreuses reprises de ma lecture.
L'écriture
Concernant l'écriture de l'auteur, encore une fois, cela ne m'a pas facilité la lecture. En effet, on a l'impression que l'auteur essaye d'écrire en vieux français pour se rapprocher un peu plus de Tolkien. Cependant, l'effet est raté, notamment à cause des très nombreuses répétitions. Sur une même page, il est assez courant de voir écrit au moins cinq fois la même chose, formulée différemment. De plus, certaines phrases étaient vraiment longues et étrangement tournées. Et cela alourdit vraiment la lecture. Sans oublier qu'à cause de cela, certaines informations sur le monde me sont totalement passées au-dessus. Je suis sûre que si l'auteur avait écrit plus naturellement, cela aurait déjà grandement amélioré notre expérience.
L'intrigue et les personnages
Premièrement, l'intrigue et les personnages étaient plutôt prometteurs. En effet, théoriquement, c'est tout à fait le genre d'ouvrage que j'aime lire. Cependant, cela allait beaucoup trop vite et les personnages manquaient de profondeur. Il y avait des scènes qui auraient pu être émouvantes, mais qui m'ont totalement laissée de marbre... Peut-être faudrait-il rajouter davantage d'introspection. Hormis cela, bien que les codes du genre aient été respectés, ils sont davantage devenus des clichés, dans le sens négatif du terme. On a un héros, les copains du héros, une quête, un méchant et les copains du méchant. Eh bien évidemment, les méchants ont l'air méchant et les gentils ont l'air gentil. Et tout cela, dans un monde avec des noms compliqués qui font très exotique. C'est une mise en scène un peu trop binaire et prévisible.
Personnellement, je veux un méchant qui s'appelle Bernard.
Le monde
Je comprends qu'on s'inspire de Tolkien, c'est le père de la fantaisie après tout. Cependant, je pense qu'il y a une différence entre s'inspirer et copier.
« Cinq mille années auparavant, lors du Premier Âge du Continent d'Edalf, les Elfes, les Hommes et les Nains et les Autres Peuples de la Lumière durent affronter les effroyables hordes du Ténébreux [...] »
Pour moi, cela fait vraiment très Seigneur des Anneaux. Sans oublier que le Calendrier fonctionne de la même manière avec le Premier Âge, le Deuxième, ... et ce, jusqu'au Cinquième âge – si je ne me trompe pas –.
Après, cela reste que quelques éléments, mais pour moi, c'est un peu trop flagrant.
Ensuite, le reste des informations communiquées sur le monde auraient pu être bien, mais l'écriture les a rendues difficilement compréhensibles.
En conclusion... c'est un travail avec un certain potentiel. Cependant, c'est beaucoup trop brouillon. Vraiment trop.
Je m'excuse d'avance pour cette critique qui peut paraître dure mais j'ai promis de donner un avis honnête et malheureusement, quand il y a beaucoup de choses à revoir et refaire, c'est difficile de contrebalancer avec du positif.
Note : 5/10